Après le BRC Food et l’IFS Broker, la notion de Food Safety Culture est désormais intégrée à la nouvelle version de l’IFS Food, applicable depuis le 1er mars 2021, et obligatoire à compter du 1er juillet prochain. Premiers retours d’expérience, et lien avec une démarche RSE.

Définition

L’IFS Food v7 définit la Food Safety Culture (culture de la sécurité des aliments) comme suit : « Valeurs, convictions et référentiels partagés qui ont un effet sur l’état d’esprit et le comportement de toute la société en matière de sécurité des aliments.

Les éléments de cette culture sont les éléments du management de la sécurité des aliments que la direction utilise pour véhiculer cette culture. »

Concrètement ?

Cette définition est complétée par quelques détails : « Cela doit inclure, au moins :

• La communication sur les responsabilités et la politique de sécurité des aliments

• La formation

• Le retour/partage des employés sur des problèmes de sécurité des aliments

• La mesure de la performance. »

Donc, l’idée est bien de favoriser une démarche qualité proactive, identifiant le rôle de chacun, les pistes de progrès et les points de fragilité dans l’organisation, afin d’agir avant que des problèmes de sécurité des aliments ne se produisent. Et tous les employés doivent être acteurs, et sensibilisés à travers une culture d’entreprise. Mener une démarche qualité réactive, simplement en mettant en place des améliorations au gré des évolutions réglementaires ou des référentiels qualité n’est plus suffisant.

De surcroît, comme l’IFS Food v7 impose la réalisation d’un audit inopiné tous les 3 ans, les industriels de l’alimentaire sont poussés à être constamment préparés et en conformité avec le référentiel.

Ce projet s‘inscrit donc dans la durée, une dynamique doit être initiée.

Comment s’y prendre

L’impulsion doit être donnée par la direction. Le mieux est qu’elle s’adresse directement aux employés, afin de leur expliquer l’intérêt de la démarche, le rôle de chacun et comment cela va se concrétiser. La bonne compréhension de la cohérence des différents éléments mis en place est essentielle pour que chacun comprenne bien son rôle.

Puis des outils permettant les échanges et remontées de tous les employés (sur des anomalies constatées, donnant lieu à des non-conformités ou non, des idées d’amélioration, …) doivent être déployés et expliqués à leurs futurs utilisateurs. Ces outils peuvent être des temps d’échanges avec le personnel, ou l’enregistrement direct des remontées que chacun fait à son responsable, ainsi qu’un affichage d’indicateurs utiles pour percevoir l’impact de la démarche. Enfin un plan d’action doit être mis en place chaque année pour définir quelles suites sont données à la démarche, par exemple impliquer le personnel administratif ce qui est souvent un point faible.

Puis, un point annuel doit être fait en revue de direction, pour mesurer l’avancement des projets et définir les orientations à venir.

Le lien avec la RSE

S’attaquer à la culture d’entreprise est un travail transversal et sur le long terme. Il est dommage de le limiter aux questions de la qualité et sécurité des aliments, d’autant plus que les questions d’éthique, d’écologie, d’équité sociétale font partie des préoccupations d’une partie de la population.
Si la direction est déjà sensible au développement durable, ce peut donc être l’opportunité de se lancer dans une démarche RSE. La politique d’entreprise intègrera alors les thèmes considérés comme prioritaires (identifiés par l’analyse des besoins / attentes des parties prenantes puis par une analyse de matérialité), dont la FSC, qui vont ensuite diffuser et progressivement être appropriés par l’ensemble de l’entreprise et de son environnement.
Et tous les outils cités dans cet article (répartition des rôles, moments d’échanges, indicateurs, plan d’action) pourront être utilisés dans un but plus large.

Irisae et le réseau de consultants RSE RaSinEs proposent de vous accompagner dans la mise en place de ce que nous appelons la FOOD SAFETY CULTURE RESPONSABLE.

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