La RSE n’est probablement pas le chantier prioritaire des entreprises en cette période de crise économique. Entre augmentation des prix des carburants et de l’énergie, de certaines denrées alimentaires, et remise en cause des filières d’approvisionnement, les entreprises sont face à des questionnements profonds. Mais la méthodologue RSE peut aider à faire face à ces enjeux.
Les entreprises et la géopolitique
Plus que jamais, les entreprises ont aujourd’hui un rôle important dans la transition écologique des états. En effet, elles s’inscrivent dans une temporalité différente de ces derniers, nous pouvons actuellement le constater en ces temps d’élection présidentielle. Et selon leur taille, elles disposent d’une agilité souvent importante, comme la crise du Covid a permis de le vérifier, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas des organisations gouvernementales.
Les entreprises françaises implantées en Russie sont actuellement la cible de critiques importantes. Mais même sans être présent physiquement dans des pays en guerre, les approvisionnements des entreprises jouent un rôle majeure dans la géopolitique, que ce soit les approvisionnements en ressources ou en énergie. La crise du Covid a déjà incité à relocaliser certaines filières. La guerre en Ukraine va probablement encore accélérer cette tendance.
Ainsi les choix et orientations actuelles des entreprises vont certainement avoir un impact significatif sur l’évolution de nos sociétés vers plus de durabilité.
Evolution vers des modèles durables
Même si de plus en plus d’entreprises se sont lancées dans des démarches RSE, il est toujours utile de rappeler les fondements et bénéfices d’une telle approche. Premier fondement : l’identification des parties prenantes et le dialogue avec elles, qui permettent dans le contexte actuel d’avancer sur les achats responsables, et sur la loyauté le long de sa chaîne de valeur. Autre base : l’analyse de matérialité, c’est-à-dire aligner ses orientations stratégiques avec les enjeux de la société.
Ainsi il n’a jamais été si urgent de réduire ses consommations énergétiques et de développer les solutions de production locale d’énergie. Autres exemples : l’engagement des citoyens, et la consommation responsable ; une entreprise peut proposer à ses salariés de participer à des associations ou de partager ses compétences pour soutenir des réfugiés, et proposer à ses clients de les accompagner vers une consommation plus responsable en les informant sur les impacts de leurs choix.
La méthodologie proposée par l’ISO 26000 permet d’adopter une démarche logique, et de transformer les contraintes en opportunités.
Et pour faire le lien avec l’article du mois dernier : la nouvelle directive européenne sur le devoir de vigilance et de la responsabilité des entreprises est donc plus que jamais d’actualité.
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