Dans les entreprises disposant de plusieurs sites, la fonction RSE est souvent centralisée. Parfois rattachée à la direction qualité, parfois à travers un poste dédié.

Mais est-ce vraiment le meilleur choix ?

La RSE = une démarche impulsée par la direction

La direction est généralement le déclencheur, et obligatoirement le pilier d’une démarche RSE. Elle doit identifier les enjeux et orientations de la démarche tout en s’assurant que les moyens disponibles sont adaptés aux objectifs.

La communication autour de la démarche RSE (que ce soit en interne ou en externe), et globalement le message doivent également être validés puis portés par la direction.

La norme ISO 26000, qui est la référence pour mettre en place une démarche RSE, indique qu’une des deux pratiques fondamentales de la RSE est l’identification des parties prenantes et le dialogue avec elles. Ce travail consiste à prendre conscience de l’environnement de l’entreprise, des interactions avec tous les éléments de son environnement, « ses parties prenantes », puis de définir comment dialoguer avec elles afin d’animer la RSE. Cela est intimement lié à la stratégie d’entreprise et ne peut se faire sans le concours de la direction.

Il est donc évident que le ou les pilotes de la démarche RSE doivent être en relation étroite avec la direction, souvent centralisée dans le cas d’entreprises multi-sites.

La RSE s’adresse à tous les collaborateurs de l’entreprise, et doit vivre à travers eux

Lorsqu’une entreprise développe une approche RSE, l’objectif est de favoriser l’installation d’une culture d’entreprise, autour de valeurs. Souvent ces valeurs sont déjà ancrées dans le quotidien, véhiculées par la direction surtout si elle est en place depuis quelques années. Mais leur animation n’est pas toujours régulière, claire, cohérente, et comprise par l’ensemble du personnel. Ainsi en construisant une démarche RSE, des éléments déjà en place dans l’entreprise sont reliés entre eux, et une logique apparaît derrière les choix de l’entreprise. Il est ainsi possible de mieux expliquer la cohérence dans la stratégie de l’entreprise et d’y faire adhérer un maximum de collaborateurs.

Cependant, cette communication de fond peut difficilement se faire « à distance ». Il est donc très utile d’avoir un ou des relais RSE sur les sites. Ceux-ci peuvent à la fois retranscrire et faire comprendre la stratégie d’entreprise, mais aussi recueillir les retours de chaque collaborateur, leurs idées et avis sur les propositions faites au niveau de la direction.

Et il est préférable que ce ne soient pas le manager de site qui ait cette casquette de relais RSE, pour faciliter le dialogue et distinguer la démarche RSE des liens hiérarchiques opérationnels. Dans toutes les entreprises, il y a des personnes sensibles aux enjeux environnementaux et sociétaux, parmi eux certains sont probablement volontaires pour être acteur de la démarche globale de l’entreprise sur ces deux enjeux. Ces relais seront des atouts pour l’entreprise, comme intégrés aux équipes  et déjà convaincus de l’intérêt de la démarche, et ils seront aussi valorisés dans leur travail, avec une évolution de leur rôle et davantage de sens dans leur job, ce que beaucoup recherchent aujourd’hui.

On peut donc voir beaucoup de similitudes avec les démarches qualité, telles qu’elles ont été mises en place depuis quelques décennies dans les entreprises. Il faut savoir à la fois être proche du terrain, de la réalité de la majorité des salariés (contraintes, opportunités), et aussi pouvoir faire avancer les choses au niveau décisionnel. Les démarches qualité et RSE sont donc des moteurs de l’amélioration continue dans l’entreprise et de leur évolution face aux défis actuels.

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