Contexte favorable pour se lancer dans la RSE = les réglementations se multiplient, les salariés et plus globalement une bonne partie de la société est en attente de sens et de lien suite à l’agitation et l’incertitude de ces derniers mois
Les ingrédients nécessaires
Pour initier une démarche RSE, il faut tout d’abord y être sensible. C’est-à-dire avoir un intérêt pour les sujets que rassemblent la RSE (protection de l’environnement, santé et sécurité, achats responsables, consommation durable, …) mais il me semble que le plus important est d’être en phase avec les valeurs véhiculées par la RSE (volonté d’échange, respect, loyauté, dynamique d’amélioration, développement des compétences). Dans l’ISO 26000, les principes mis en avant sont centrés sur le respect de la réglementation (droits de l’homme, normes internationales de comportement, légalité) et de l’interaction avec les autres (rendre compte, transparence, comportement éthique, respect des intérêts des parties prenantes).
Autre ingrédient nécessaire : il faut que le moment soit approprié. C’est-à-dire être dans une période où la direction a la volonté de se lancer, où les acteurs potentiels de la démarche vont s’y intéresser, et où le contexte sociétal est favorable. Pour ces deux derniers points, entre le besoin de sens exacerbé suite à la crise du Covid-19, les sollicitations de la grande distribution sur le sujet, et les multiples réglementations qui sortent sur le sujet (voir article de juillet), le bon moment est propice. La multitude d’articles récents sur la RSE post Covid-19 le confirme également.
Le démarrage
Tout d’abord, il faut avoir des ambitions en adéquation avec les moyens disponibles. C’est-à-dire, ne pas vouloir aller trop vite si les moyens humains ne sont pas importants (ce qui est bien sûr le cas au début). On dit souvent qu’il est plus facile d’accélérer que de démarrer, non ?! Alors démarrez doucement.
- Pour cela, commencer par formaliser la position de la direction concernant la RSE. Cela peut se faire sous la forme d’une SWOT (tableau Forces /Faiblesses / Opportunités / Menaces).
- Puis faire un état des lieux de ce qui est déjà fait dans l’entreprise, et qui
peut être rattaché à la RSE. Car la plupart du temps, on ne part pas de zéro.
Si la direction est déjà sensible à la RSE, il y a certainement déjà des
initiatives ou autres actions déjà en place.
La norme ISO 26000 est un élément de référence utile comme elle liste toutes les questions centrales de la RSE, détaillées en domaines d’action, et en exemples de bonnes pratiques. Il existe aussi différents outils qui peuvent vous aider dans cet état des lieux (le kit RSE de l’ANIA-Actia par exemple). - Ensuite faire une première ébauche d’analyse de vos parties prenantes, c’est-à-dire les lister, et réfléchir à leurs intérêts et attentes en terme de RSE
- Sur la base de ces trois éléments, une stratégie RSE va se dessiner et pouvoir être formalisée par la direction, entourée des personnes qui vont animer la démarche = quels sont les principaux enjeux pour l’entreprise dans le respect de ses parties prenantes, quels sont les domaines prioritaires dans lesquels agir, comment organiser la démarche… Elle sera déclinée en un plan d’action RSE plus détaillé.
La vitesse de croisière
Puis, une fois que la feuille de route est écrite, l’équipe RSE va se mettre en mouvement. Les outils utiles vont être créés ou adaptés (si vous avez déjà un système de management de la qualité en place, beaucoup d’outils vont pouvoir être utilisés aussi en RSE), la routine va se mettre en place (fréquence de réunions, type de communication interne, temps consacré aux actions).
Et les ambitions et actions prévues pourront être revues en cours de routine, pour ajuster le rythme, et que la démarche soit positive et non subie. La roue de Deming (PDCA) est lancée.