La RSE n’est probablement pas le sujet sur lequel les entreprises travaillent en priorité en cette période de crise économique. Mais, cela serait pourtant une bonne idée, un appui supplémentaire pour redémarrer et un investissement sur l’avenir.

Performance et attractivité des entreprises ayant une démarche RSE

Régulièrement de nouvelles études viennent confirmer le fait que les entreprises engagées dans une démarche RSE sont plus performantes. Celle réalisée en 2016 par France Stratégie chiffrait des écarts de performance pouvant aller jusqu’à 13%. Plus récemment on peut citer une étude de début d’année publiée dans le Journal of Business Ethics qui souligne l’attractivité des entreprises ayant une démarche RSE. Ou un sondage mené par plusieurs grandes universités anglais auprès d’économistes qui conclue en mai dernier que les politiques de relance « propres » seront les plus propices à la relance.

Evolution vers des modèles durables

Les difficultés issues de la crise du Covid-19 mettent en évidence la nécessité de faire évoluer les modes de fonctionnement vers des schémas plus durables. Ces dernières semaines, nous avons beaucoup entendu parler de relocalisation, de raccourcir les chaînes d’approvisionnement. D’une manière globale, la durabilité et l’agilité des modèles peut se matérialiser par l’amélioration de la prise en compte et du dialogue avec les parties prenantes de l’entreprise (que ce soit les clients, les fournisseurs, les actionnaires …), la mise en place d’achats responsable (y compris dans la commande publique), l’attention portée à l’empreinte territoire, la recherche de la diminution des impacts environnementaux, la loyauté le long de la chaîne de valeur… Et tous ces sujets sont les fondements de la RSE, ils font partie des questions centrales décrites dans la norme de référence de la RSE, l’ISO 26000. Cette crise nous a démontré l’intérêt d’avoir une vision plus long terme, avec une meilleure anticipation (à travers des outils comme le plan de continuité d’activité, le DUER, …) et relation aux autres (un dialogue social efficace, …). Autres questions centrales RSE.

Contraintes réglementaires ou opportunités ?

Ces derniers mois, plusieurs textes sont sortis incitant les entreprises à avancer (loi Pacte, loi sur l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage, loi énergie climat, …). L’étude France Stratégie de 2016 mentionnait également que « lorsque les contraintes réglementaires sont combinées avec des pratiques volontaires, on observe un lien positif avec la performance. […] Il se peut aussi que les entreprises perçoivent les modifications réglementaires et de normes comme le signal de contraintes futures encore plus dures. L’anticipation peut alors les amener à s’adapter (partiellement ou totalement) dès aujourd’hui, dans l’espoir sans doute d’atténuer les contraintes à venir. » . Alors pourquoi ne pas entamer une réflexion sur la raison d’être, dans le cadre de la loi Pacte, par exemple ?

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